En colère !

N 13 -Vendredi -18-04
Bulletin de la grève reconductible

Raffarin nous provoque sur les retraites, Ferry se moque de nous et continue le démantèlement !
Continuons la grève et étendons-là !

Le soir du 3 avril, Raffarin avait réquisitionné France 3 pour affirmer d’un air martial à propos des retraites : « j’irai jusqu’au bout ». Delevoye et Fillon nous ont montré ce qu’était le « bout » : nous cotiserons plus, plus longtemps et nous toucherons des retraites minables dont le mode de calcul nous sera plus défavorable. Nos collègues du privé ? Ils seront logés à la même enseigne que nous et nous cotiserons tous 42 ou 43 ans dans peu de temps. Tous dans la misère ! C’est ce qu’ils appellent l’équité !


Pendant ce temps, Ferry se moque de nous ! Il va envoyer à tous les enseignants son livre « Lettre à tous ceux qui aiment l’école ». Coût de l’opération : 900 000 euros ! En 95, Juppé pensait que nous avions « mal compris sa réforme des retraites ». Ferry nous fait aujourd’hui le même coup : si l’on n’est pas d’accord avec lui, c’est que l’on n’a rien compris ! Ben voyons !


Nous, nous pensons que nous avons compris, très bien compris ce qu’ils nous préparent. Confronté à la crise et à la concurrence exacerbée, le patronat exige du gouvernement en place -aussi docile à son égard que ses prédécesseurs -, qu’il accentue les attaques et accélère le démantèlement des services publics en général et de l’Education nationale en particulier. C’est ce que l’on appelle un choix de société : privatisation, marchandisation doivent devenir la règle dans tous les domaines de la vie sociale. Dans le sillage de l’OMC, qui a mis depuis longtemps la marchandisation des services à l’ordre du jour, les intégristes du libéralisme et du profit patronal veulent liquider ce qui reste du service public. Le marché de l’Education nationale est tellement lucratif que son démantèlement devient un impératif économique et politique.


Tous ces réactionnaires veulent prendre leur revanche sur 68, sur 95 (et même sur 36, le statut des MI/SE, AE datait de 1937 !). Ils veulent nous ramener des décennies en arrière.
Si nous laissons passer le projet Raffarin-Fillon-Delevoye sur les retraites, si nous laissons Ferry et Darcos mener leurs projets à bien, il sera bien difficile par la suite de rattraper le terrain perdu. Alors, la lutte c’est maintenant qu’il faut la mener !


Nous étions partis en vacances en nous demandant si les autres académies entreraient elles aussi dans le mouvement ! La réponse est positive : pas aussi massive que nous aurions pu le souhaiter, mais très conséquente. Nul ne peut aujourd’hui prétendre qu’il ne se passe rien dans l’Education nationale, même si les médias nationaux ont bâti un mur de silence autour de notre mouvement.


Alors, plus que jamais nous devons continuer la lutte. L’intersyndicale de l’académie de Bordeaux, réunie le 16 avril, a décidé d’appeler à « la poursuite de l’action » et l’action, c’est la grève reconductible que nous avions entamée dès le 24 mars. Le préavis de grève part du 22 avril, le jour de la rentrée. Car il nous semble important de montrer que les quinze jours de vacances n’ont pas entamé notre détermination. Il faut le signifier sans ambiguïté au Recteur et au Ministère. Il faut envoyer un signal fort à nos collègues des autres académies et leur montrer que ceux qui ont été à l’origine du mouvement, le continuent.


Alors bien sûr, cela ne sera sans doute pas facile. C’est seulement le 5 mai que se fera la rentrée de toutes les académies. Ce n’est que le 6 mai qu’il y a un appel national. Oh pas à la grève reconductible nationale que nous souhaitons depuis le début de notre mouvement. Mais nous avons jugé qu’il fallait se battre sans attendre, étendre le mouvement dans l ’Education nationale.


D’autant que notre combat dépasse le cadre de l’Education nationale. Nous nous opposons à une politique qui frappe l’ensemble des salariés, du service public directement, mais aussi du privé !


² Alors se pose le problème de l’extension de notre mouvement à d’autres catégories de salariés. Jeudi 17 avril, à Toulouse, grévistes de l’Education nationale et d’EDF ont manifesté côte à côte. « Tous ensemble ! », c’est une politique que nous devons mener consciemment : aux grévistes de l’Education nationale de 2003 de jouer le même rôle que les cheminots en 1995 !

Nous reproduisons ici l'appel de l'intersyndicale de l'Académie de Bordeaux qui s'est réunie mercredi 16 avril



POURSUITE DE L'ACTION ACADEMIQUE


Après la deuxième semaine de grève reconductible et la forte mobilisation du 3 avril pour contrer les attaques qui interviennent à un moment où se développe une politique qui met en cause le rôle et la place des services publics ainsi que l'avenir de nos systèmes de retraite, l'intersyndicale de l'académie de Bordeaux appelle les collègues à poursuivre l'action engagée le 24 mars :

Pour l'abrogation de la loi relative aux assistants d'éducation, pour le maintien du statut des étudiants surveillants dans le cadre de la Fonction Publique, pour la restitution de 5 600 postes supprimés au budget 2003

Pour le maintien des statuts nationaux des fonctionnaires d'Etat, contre la régionalisation- privatisation

Pour la création de postes statutaires à la hauteur des besoins, pour la fin de la précarité dans l'Education Nationale et que pas un aide éducateur ne soit licencié

Pour le développement de l'offre de formation au sein du Service Public d'Education

Pour le maintien de notre système de retraite par répartition, du mode de calcul du taux de reversion, de la durée de cotisation et l'âge de départ.


L'intersyndicale rappelle ses revendications académiques :

  • Le maintien des 267 postes d'étudiants surveillants et transformation de tous les emplois précaires en emplois statutaires d'Etat.
  • Pour le maintien des personnels COPsy, TOS, assistants sociaux, médecins scolaires au sein de l'équipe éducative dans la Fonction Publique d'Etat, contre la marchandisation et la privatisation de l'Ecole
  • Le maintien des 393 emplois de professeurs titulaires et l'augmentation immédiate du recrutement pour mettre fin à la précarité
    · Le maintien des 98.5 sections et des 833 places supprimées dans les LP
  • L'augmentation des dotations horaires en heures postes dans le secondaire et en postes dans le primaire
    · Le maintien du droit à mutation des professeurs du second degré dans les règles du mouvement national, la suppression des mesures de blocage des postes fixes, la suppression des 252 mesures de carte scolaire de titulaires de zone de remplacement.
  • Le retrait de toute expérimentation dans le cadre de la LOLF et sur les nouvelles missions confiées aux CA des établissements.
  • Tous ensemble pour la satisfaction des revendications

    L'intersyndicale réunie le 16 avril dépose un préavis de grève à compter du 22 avril pour l'ensemble des personnels. (c'est nous qui soulignons)

    L'intersyndicale appelle les personnels :

    * A SE REUNIR EN AG D'ETABLISSEMENT DES LE 22 AVRIL POUR DISCUTER DES MODALITES DE L'ACTION

    * A PARTICIPER AUX AG DEPARTEMENTALES PREVUES DANS LA SEMAINE DE LA RENTREE

    * A MOBILISER LORS DES TEMPS FORTS DEPARTEMENTAUX, ACADEMIQUES ET NATIONAUX


    SAMEDI 26 AVRIL : MANIFESTATION AVEC LES PARENTS

    LUNDI 28 AVRIL : MANIFESTATION ACADEMIQUE AVEC RASSEMBLEMENT A 14 H 30 AU RECTORAT

    JEUDI 1 MAI : PRESENCE MASSIVE DE L'EDUCATION NATIONALE

    MARDI 6 MAI : GREVE NATIONALE DE L'EDUCATION


    Quatre remarques sur cet appel :

    - l'appel à la poursuite de l'action est en fait un appel à la grève reconductible puisque l'action entamée le 24 mars était la grève reconductible. Alors pourquoi n'est ce pas dit en toutes lettres ? Si certains syndicats (FSU,SNES,FO et CGT Educ'action se sont prononcés clairement pour la grève reconductible, d'autres syndicats étaient beaucoup plus réservés….
    - L'intersyndicale appelle à des AG départementales : en Gironde, elle aura lieu le mercredi 23 avril à 16 h 30 à l'amphi BROCA 1 où ont déjà eu lieu trois AG et à une AG académique lundi 28 avril dans un lieu qu'il ne nous est pas possible de préciser puisque nous ne pourrons pas disposer de l'amphi Broca. Il est très positif que d e telles AG soient de nouveau organisées. Il était en effet tout à fait anormal qu'aucune AG n'ait été convoquée par l'intersyndicale le 3 avril alors que partout ailleurs étaient convoquées non seulement des AG de l'Education nationale mais aussi des AG " interpro " rassemblant des salariés du privé comme du public.
    - La plateforme revendicative a été actualisée : abrogation de la loi sur les assistants d'éducation et introduction du problème des retraites qui ne figurait pas dans la première plateforme. Là encore, un regret : que le revendication des 37,5 annuités pour le privé et le public ne soit pas explicitement mentionnée. C'est d'autant plus regrettable qu'en théorie l'ensemble des syndicats présents est favorable à cette revendication, mais là encore il y a eu refus de la part de certains syndicats.
    - Enfin, il faut regretter que le SNUIPP Gironde, syndicat des enseignants du premier degré rattaché à la FSU, ne se soit pas joint à l'appel à la grève, pas plus qu'il ne s'était joint (en Gironde) aux deux semaines de grève reconductible. Dans les autres départements de le région et dans d'autres académies, les enseignants du premier degré ont été à la pointe de la lutte alors qu'ils brillaient par leur absence en Gironde. Persister dans une telle attitude serait irresponsable alors que le regroupement de toutes nos forces est une condition indispensable au succès de notre mouvement.
    - Pour conclure, si cet appel ne répond pas à tous les problèmes qui se posent, il est un instrument utile pour tous ceux qui veulent continuer la lutte, c'est-à-dire la grève !

    - JMB

    Luc FERRY fait la " une " de l'EXPRESS, écrit dans le " Monde " et tous les médias se son fait l'écho de son initiative d'en voyer à tous les enseignants son livre sur l'école. Nous publions la réaction de Catherine, Fabienne et Valérie à ce coup de marketing politique :


    +" Paroles, Paroles, Paroles "

    A la rentrée, dans nos casiers, nous trouverons un " cadeau " de notre généreux ministre, " Lettre à tous ceux qui aiment l'école".1 Le livre est vendu 9 euros en librairie. Nous, privilégiés le recevrons gratuitement même si l'opération coûte 900 000 euros 2 en ces temps d'économie en tout genre.
    D'après le Monde du 18 avril et l'Express de cette semaine, nous avons un aperçu des propositions de notre ministre soucieux de notre intérêt. 3 Ce livre est fait pour ouvrir un débat 4 donc pour être critiqué.
    Alors, allons-y !

    Propositions de Ferry

    La maîtrise du françaisla revalorisation de l'enseignement professionnella fin de la violence scolaire

    La triste réalité

    la suppression des MI-SE et des aides éducateursla disparition des CO-PSY, des assistantes sociales et des médecins scolairesle transfert des personnels ATOSS aux collectivités territorialesla disparition de sections et de places pour les élèves en LEP :98 sections et 833 places en AquitaineLa suppression de postes de titulaires : 393 en Aquitainel'affectation sur postes fixes de personnels de remplacement et le recours aux vacataires.

    Mais pour ce magicien, le problème n'est pas " une question de moyens mais de méthodes ". Nous attendons donc tous avec impatience la suite des aventures de Luc au Pays de l'Education Nationale dans un nouvel ouvrage financé généreusement par le ministère.5 Allongés sur les plages de l'Académie 6, entre les boulettes de pétrole, les doigts de pied en éventail et profitant de nos dernières vacances, nous savourerons la méthode Ferry en dix chapitres et intitulé " comment faire plus quand on a plus rien ".

    1. vous vous sentez concernés
    2. Pour ceux qui ne sont pas doués en calcul mental : 5903613 F
    3. Eh oui, le ministre nous aime : " professeurs épatants "
    4. Nous demandons donc ½ journée banalisée pour le lire (il fait quand même 185 pages) et semaine complète pour en débattre entre nous.
    5. grâce aux jours de grève non payés
    6. les restrictions budgétaires dues aux jours de grève nous ayant privé de notre croisière culturelle en mer Egée. Nous régionalisons donc aussi nos vacances.

    Grand concours

    Thème : Comment recycler l'ouvrage de notre ministre vénéré ?
    cadeau mystère pour le vainqueur ! ! ! !

    Pour vous aider, quelques propositions :
    · édifier un monticule devant le Rectorat pouvant prendre la forme d'un César ou autre. Ce magnifique ouvrage pourrait servir d'ornement à la gloire de notre ministre et de sanisette à pigeons.
    · Utiliser comme cale meuble ou porte en salles de classe après découpage à la massicoteuse (après lecture)
    · Créer par collage et empilage des meubles design pour la salle des professeurs
    Les propositions sont à envoyer à l'adresse suivante :

    bulletin.encolere@voila.fr

    Nous nous engageons à publier les réponses les plus amusantes et les plus irrespectueuses.

    Les mesures de démantèlement de FERRY-DARCOS commencent à entrer dans les faits.
    Après le vote de la loi sur les assistants d'éducation qui entérine la suppression du statut des MI/SE, AE et le licenciement de 20 000 aides éducateurs, la circulaire de rentrée entérine les mesures supprimant les COPSY, les CIO et 'l'ONISEP, tout cela pour le plus grand profit des officines privées Le ministère de l'Education nationale a déjà passé une convention avec l'une d'entre elles : les charognards sont déjà à l'œuvre. Une collègue COPSY nous donne des éléments d'information et son point de vue :

    Rentrée 2003 : disparition programmée des COPSY, des CIO, de l'ONISEP : BO n°14 du 3/04/2003

    Préparation de la rentrée 2003 dans les collèges et les lycées.
    Chapitre III 3 Améliorer l'information et l'orientation

    Contrairement à ce qu'affirment nos politiques (Ministère - Région)
    On constate :
    · la disparition complète des COPSY (conseiller d'orientation psychologue des établissements scolaires)
    · l'absence - de CIO (Centre d'information et d'orientation) comme partenaire des établissements
    - de L'ONISEP (Office national d'information sur les enseignements et les professions) pour la documentation écrite et le multimédia.

    A leur place on trouve " les différents partenaires du monde économique (entreprises, chambre consulaire, branches professionnelles " qui participeront, avec les enseignants à l'information des élèves sur les métiers et les formations.
    On peut citer une association d'entreprise privée " Ingénieurs pour l'école " qui a signé une convention cadre avec le ministère de l'éducation nationale. Voir BO n°10 du 6/03/2003. Dans le cadre de leurs missions ces I.P.E (ingénieurs pour l'école) contribuent " à l'information des élèves et des familles. Ils aident les jeunes à définir un projet de formation professionnelle. Ils mettent en place des opérations afin de contribuer à une découverte active des métiers.... ".
    Mais aussi " les IPE " apportent leur concours aux actions de formation dans le domaine de technologie de l'information et de la communication.

    Ce que nous préparent FERRY et DARCOS

    Dans une interview à " Libération " du 27 janvier que nous publierons intégralement dans le prochain numéro, Darcos disait très crûment que son modèle c'était le système éducatif anglais dont il n'a retenu visiblement que les aspects les plus nocifs. Nous publions donc un extrait de l'interview de DARCOS et le témoignage d'une enseignante écossaise sur la réalité de cet enseignement. Si le système d'éducation anglais est aussi efficace que ce qu'ils ont fait du service de santé et de chemins de fer, voilà qui promet !
    Nous avons en tout cas tout intérêt à prendre très au sérieux, la mise en garde de notre collègue !

    L'éducation à la britannique, le " meilleur des mondes " selon Darcos…

    "La notion de communauté scolaire prend (en Angleterre) un tout autre sens qu'en France. Les personnes qui travaillent dans les établissements scolaires sont tour à tour enseignant, assistante sociale, orientateur,travailleur social, intermédiaire vis-à-vis des familles ou du quartier...
    Cette polyvalence crée d'emblée un état d'esprit différent ; j'ai senti des relations plus naturellement respectueuses qu'en France, moins marquées par la hiérarchisation des rapports. De même, évidemment, que la présence continue de tous les adultes, enseignants compris ces derniers passent 32heures et demi par semaine dans leur établissement. Tout cela est à l'évidence efficace pour améliorer le comportement des élèves. Quand je parle de rouvrir le dossier du métier d'enseignant, je pense à ce genre de questions
    > Xavier Darcos, Ministre délégué à l'enseignement scolaire, à Libération le27 janvier 2003.
    > …une calamité selon une collègue écossaise en poste à La Réunion

    Enseignante à la Réunion d'origine écossaise, je souhaiterais m'adresser aux parents et rendre compte de l'état de l'enseignement en Grande Bretagne, modèle que le gouvernement français semble vouloir adopter.
    Dans mon pays, l'éducation dépend des régions et dans nos établissements il n'y a pas d'assistantes sociales, d'infirmières, de conseillers d'orientation, de surveillants, de CPE, d'intendants.
    Tout le travail de ce personnel essentiel et donc qualifié est donc effectué par les professeurs (qui ont beaucoup plus d'heures de cours) et par les chefs d'établissements - des personnels qui n'ont pas la formation pour accomplir ce travail.
    Qu'est ce que cela veut dire concrètement pour les élèves et les parents ?
    La qualité de l'enseignement est nettement inférieure parce qu'on ne peut pas exercer plusieurs métiers en même temps et qu'il est alors difficile de consacrer suffisamment de temps à nos élèves, à la préparation des cours et aux corrections. Résultat : le travail est superficiel et les devoirs simplifiés sont souvent corrigés en classe par le voisin.
    Des enseignants surmenés quittent la profession et il y a des problèmes de recrutement. Dans certaines régions, on bouche les trous en primaire avec des étudiants d'autres pays européens. Dans le secondaire, les enseignants remplacent leurs collègues malades : un professeur de maths peut remplacer un collègue en allemand par exemple/ résultat : aucune garantie de qualité.
    Un taux d'absentéisme alarmant chez nos élèves, faute d'in encadrement efficace (pas de surveillant, ni de CPE) Résultat : davantage de délinquance.
    Depuis 10 ans énormément d'écoles en Angleterre ont décidé de quitter le public pour devenir 'Independants Schols " et sont ainsi devenues payantes. Résultat : des écoles de qualité pour ceux qui en ont les moyens et l'école publique démunie pour les autres.
    Personnellement, je ne mettrais pas mes enfants dans une école publique chez moi et je n'arrive pas à croire que les Français vont accepter qu'on leur impose un tel modèle.
    L'éducation de nos enfants n'a pas de prix. En reléguant progressivement le système éducatif aux régions celles qui sont les plus démunies n'auront d'autre choix que de se tourner vers le privé, amenant un modèle d'école à deux vitesses.
    Dans mon pays nous n'avons pas compris les dangers et nous en payons maintenant lourdement les conséquences. Je souhaite de tout mon cœur, pour nos enfants, que les Français vont réagir. Il faut protéger l'égalité des chances pour chaque enfant.
    En France, le système d'éducation est d'une très haute qualité. Si vous ne me croyez pas, allez voir comment cela se passe ailleurs. Cette mobilisation concerne tous les français, de toutes les régions, dans le public et dans le privé. Le personnel de l'Education nationale est dans la rue aujourd'hui avant tout pour protéger l'avenir de vos enfants, de nos enfants. Venez nous parler, venez demander des explications et vous comprendrez alors que nos inquiétudes sont également les vôtres.
    Un professeur d'anglais de Saint Louis

    Nous ne saurions assez conseiller l'utilisation de ce témoignage dans des tracts adressés aux parents d'élèves

    Et dans les autres académies, ça bouge ?

    La Réunion

    Lu dans le journal " Le Monde " du 17 avril :

    Mardi 15 avril, 15 à 20 000 personnes ont défilé dans les rues de Saint Denis de la Réunion.

    Académie de ROUEN

    De DIDIER

    La semaine du 7 au 11 avril, dernière semaine avant les vacances de Pâques pour l'académie de Rouen, a vu une nette montée du mouvement. Les chiffres de grévistes étaient partout en hausse les premiers jours de la semaine. La journée du mardi 8 a vu se concrétiser la première action commune Le Havre-Rouen, nous nous sommes retrouvés à plus de 600 au Pont de Tancarville.
    Les voitures et les camions "filtrées" au péage ont pour la plupart fait bon accueil à la manifestation qui s'est terminée en "barbecue" sur le pont. Les grévistes Havrais étaient particulièrement contents de voir que leur action prolongée trouvait enfin un net renfort du côté de Rouen. Signe prometteur plusieurs dizaines d'Etudiants de Caen ont rejoint l'action.
    L'après-midi,une manifestation a rassemblé près de 1000 personnes dans les rues de Rouen. Ce n'est pas encore la mobilisation générale, mais c'est déjà beaucoup plus que des minorités de convaincus... Le soir l'ag de grévistes a réuni plus de 120 personnes et a élu un comité de grève provisoire avec la participation des syndicats.
    Pour la rentrée des AG sont prévues partout dès les premiers jours. Une AG d'agglomération est prévue dès le mardi 29. Elle devra se prononcer sur toutes les actions à venir et appeler à la grève reconductible dès les premiers jours de mai. Plusieurs AG du premier degré se sont prononcées pour la grève dès le 2 mai, d'autres à partir du 5.
    A l'Université une réunion sur les retraites a rassemblé plus de 400 personnes, venues de tous secteurs. L'appel à la grève se pose pour la rentrée.
    L'AG de grévistes de l'agglomération appelle à une AG interprofessionnelle l'après midi du 1er mai. Des syndicats de toutes branches, privé et public sont contactés. Dans tous les établissements, même les moins mobilisés, la conviction que c'est dès le début du mois de mai que s'enclenche la bataille décisive grandit.

    Académie de TOULOUSE

    Quelques nouvelles en vrac

    Mardi 15 avril :
    Manif académique de 3 000 personnes, fait nouveau, des élèves ont participé au cortège

    Jeudi 17 avril :
    La jonction s'est donc bien faite, manif dynamique avec les grévistes d'EDF, un millier de manifestants ce qui, vu le contexte un certain nombre de grévistes avaient repris les cours pour ne pas se faire sucrer les vacances est plutôt encourageant.

    Grève reconduite à la rentrée - forte mobilisation en Haute Garonne, Ariège et Hautes Pyrénées

    Académie de LYON

    Je transmets des infos venant de Vaulx en Velin ; il y a à la fin une adresse électronique pour contacter le collectif local.
    a+ MH
    Journée "école morte" à Vaulx-en-Velin, de la maternelle au lycée. Grand succès pour la journée "école morte" organisée le jeudi 10 avril par les parents et les professionnels de l'éducation regroupés au sein du collectif local "ON VAULX MIEUX !", indépendant et démocratique.
    Plus de 50 classes étaient fermées dans le premier degré. 75 % d'enseignants en grève dans le second degré. Des centaines de familles ont choisi de garder leurs enfants chez eux, pour alerter les autorités sur l'état de délabrement du système éducatif à Vaulx-en-Velin, et sur les catastrophes qui se préparent à la rentrée 2003.
    > > Le collectif avait invité le Préfet, le Recteur, l'Inspecteur d'Académie, le président du Conseil Général, la présidente du Conseil Régional et le maire, pour leur remettre leur "livre blanc de l'éducation à Vaulx-en-Velin"(…°Aucun des invités ne s'est déplacé. Le maire avait annoncé sa présence, mais la venue du ministre des transports et du logement sur la commune l'a poussé à se décommander. Il avait, par contre, invité de nombreux journalistes à venir l'écouter parler, seul, du collectif ON VAULX MIEUX ! et de cette journée "école morte".
    Le collectif a investi la mairie pour s'inviter à la conférence de presse du maire, obligeant le maire à annuler sa prestation médiatique. Le livre blanc lui a été remis dans la rue, devant la salle où il courait rejoindre le ministre.
    Les membres du collectif "ON VAULX MIEUX !" sont allés perturber la réunion prévue avec le ministre, largement couverte par les médias nationaux. (…°
    Devant le mépris des autorités, le collectif a voté trois décisions :
    1/ Organisation d'une action symbolique mercredi 16 avril : remise du livre blanc en main propre au Recteur et à l'Inspecteur d'Académie, sans passer par une délégation. Rendez-vous à 14 heures devant le musée de la résistance.
    2/ Saturation des boîtes aux lettres (électronique et papier) du Préfet, du Recteur, de l'inspecteur d'académie, du président du Conseil Général, de la présidente du Conseil Régional, pour répondre à leur refus de toute communication.
    3/ Grève reconductible à partir du mardi 6 mai.
    Le collectif se réunira le lundi 5 mai pour préparer les prochaines étapes de sa lutte pour une école de qualité à Vaulx-en- Velin.
    Le collectif vous invite à diffuser largement cette information, à participer aux actions en cours et à le rejoindre dans la lutte.
    Contact : onvaulxmieux@voila.fr.

    Académie de RENNES

    Dans le Morbihan , l'intersyndicale a fait l'appel suivant :
    .Au plan départemental, les organisations syndicales appellent :
    à la grève reconductible dès le 6 mai,
    à une manifestation départementale le mardi 6 mai - maison des syndicats, Bd Cosmao Dumanoir, Lorient. 10h30, à participer à un pique nique devant la sous-préfecture de Lorient le même jour, et à une assemblée générale de tous les personnels maison des syndicats à partir de 14 H 30.
    A faire du mercredi 7 mai au matin un temps fort de communication en direction des usagers dans tous les établissements, écoles, collèges, lycées, universités…
    à participer le mercredi 7 après midi aux délégations qui rencontreront les parlementaires,
    à une manifestation régionale (ou nationale) de tous les personnels au rectorat de Rennes (ou à Paris) le vendredi 9 (matin ou après midi).
    L'AG intersyndicale de Saint Brieuc lance l'appel suivant :
    L'AG appelle donc tous les personnels de l'Education Nationale à porter l'action à un niveau supérieur, par la grève reconductible, décidée et gérée dans des assemblées de secteurs scolaires et d'établissements secondaires, dans le souci de rassembler l'ensemble des personnels.
    Nous appelons les personnels à participer aux manifestations unitaires du 1er mai et à engager la grève reconductible dès le 6 mai.
    L'AG s'adresse à toutes les fédérations syndicales nationales pour qu'elles appellent, dans l'unité, à la grève reconductible pour obtenir la satisfaction de nos revendications.
    L'AG appelle les personnels à se réunir en AG pour décider des modalités d'action pendant la grève.
    L'AG appelle à une manifestation régionale à Rennes, le 9 mai.
    Le mercredi 7 mai, se réunira à Saint-Brieuc, à 14 h 30, l'Assemblée Générale des délégués des Assemblées générales locales. (Maison du peuple)
    Les organisations FSU, SNUDI-FO, SNLCFO, SDEN-CGT, SUD-Education, UNSA, soutiennent cet appel.

    Des nouvelles de Brest par Lise

    Le collège Kerichen s'est jeté à l'eau jeudi matin. Nous sommes en grève reconductible, très bien suivie, car sur la cinquantaine d'enseignants que nous sommes, seuls 2 assurent leurs cours.
    > > Les tracts, AG et visites organisées dans les établissements de Brest et de la CUB portent leurs fruits, puisque nous étions seuls à faire grève jeudi matin, et à l'AG de ce matin (vendredi 11/04), nous étions 140. A l'AG de ce soir, 15 établissements étaient représentés. Nous avons été rejoints par quelques-uns dès jeudi, un peu plus aujourd'hui, et si les engagements sont tenus, nous serons mieux suivis encore lundi.
    On compte aujourd'hui des grévistes à :
    - Collège Kerichen
    - Lycée classique Kerichen
    - Lycée pro Lesven
    - Lycée Dupuy de Lôme (uniquement ATOSS)- Collège des quatre moulins
    - CIO de Brest Se sont engagés à démarrer lundi :
    > > - Collège de la 7ème île
    - La Fontaine blanche
    Ø Les autres présents sont manifestement intéressés mais hésitent encore à franchir le pas. Petit à petit, mais sûrement, le mouvement s'étend, assez rapidement tout de même en deux jours. C'est encourageant.
    > > Nous allons poursuivre notre travail d'information des collègues dans les établissements et commencer lundi des actions plus voyantes. Un nouvel article devrait paraître dans le Télégramme de samedi.
    > > Tous les personnels sont invités à nous rejoindre lundi devant l'aquarium de Kerichen classique à 9h30 pétantes :
    - tour traditionnel des établissements du centre et autour,
    - probablement un petit arrêt au pont de l'Harteloire
    - pique-nique sur la place de la Liberté à midi.
    Venez et faites venir nombreux !
    Dans les autres régions, engagez-vous aussi !
    Lise
    Collège Kerichen, Brest (29)

    Académie de CLERMONT

    Assemblée générale intersyndicale éducation CLERMONT FERRAND
    Les personnels de l'A.G réunie à Clermont- Ferrand le 16/04/2003 à l'initiative de l'intersyndicale appellent à rejoindre la grève reconductible à compter de la rentrée des vacances de printemps.
    A.G. de grévistes prévue le 05 mai à 14 heures, salle Auchan Nord ainsi que le mardi 6 Mai. Pour la défense du service public d'Education, nous refusons le démantèlement de l'Education Nationale par :
    la décentralisation ;
    la création du statut d'assistant d'éducation ;
    la liquidation des Aides- Educateurs.
    Nous exigeons :
    le maintien de toutes les missions et de tous les personnels dans l'Education Nationale et la Fonction publique d'Etat ;
    le maintien et l'amélioration du statut de MI/SE (surveillants) ;
    la reconnaissance des missions des Aides-Educateurs et la suppression de toute forme de précarité ;
    le maintien et l'amélioration de la formation professionnelle initiale et continue dans le cadre des IUFM.
    Pour la défense des retraites, nous exigeons :
    le maintien du code des pensions avec un taux complet pour 37.5 annuités de cotisation.
    l'abrogation de la réforme Balladur de 1993 et le retour aux 37.5 annuités pour le privé avec un taux complet de remplacement. L'A.G.départementale demande aux organisations syndicales de lancer un appel national à la grève générale pour l'ensemble des personnels.
    Pour : 108 Contre : 5 Abstention : 9 Refus de vote : 18

    Les vacances, ça n'empêche pas de réfléchir !

    Eric C. du LP J. Dupérier de Saint Médard nous fait parvenir ce texte sur la laïcité qui reprend une intervention faite à l'AG du 3 avril à la Bourse du Travail de Bordeaux. Cette défense de la laïcité prend tout son sel lorsqu'on sait que deux filles de FERRY suivent leur scolarité dans des établissements de l'école privée catholique…

    La laïcité à l'école en danger !

    La Laïcité est un principe fondateur de la République puisqu'il distingue sphère publique et sphère privée.L'école comme lieu d'émancipation intellectuelle doit échapper à toute pression cléricale, économique ou dogmatique.

    Voici quelques remises en cause graves de la laïcité scolaire :
    Enseignement du fait religieux :

    Monsieur Régis Debray a remis un rapport à Monsieur Jack Lang, alors Ministre de l'Education Nationale, en février 2002 sur l'enseignement du "fait religieux" à l'école publique laïque. Ce rapport est repris par le gouvernement Raffarin.
    Selon Régis Debray les arguments principaux qui motivent la question de l'enseignement du fait religieux à l'école sont :
    *Culturel : les jeunes d'aujourd'hui ne pourraient comprendre des œuvres artistiques, architecturales… par leur méconnaissance du "fait religieux".
    *Déshérence individualiste : "c'est l'angoisse d'un démembrement communautaire[…]" (p14) ; cet enseignement du "fait religieux" viendrait en réponse à l'individualisme forcené ; nous ne sommes pas loin du religare. Créer du lien par la Religion ! Et la liberté de conscience et de pensée ?
    *Fonder une morale commune sur le religieux : "c'est la recherche, à travers l'universalité du sacré avec ses interdits et ses permissions, d'un fonds de valeurs fédératrices[…]"(p14)
    *Volonté d'apaisement entre de supposées "communautés" : l'enseignement du "fait religieux" un moyen de combattre l'intolérance ? les préjugés ?

    Le "fait religieux" ?
    Qu'entend -t-on par là ? Pour un croyant un fait religieux relève du dogme, c'est la vérité révélée donc il est incontestable ; pour un non-croyant (ou un "croyant critique"), un fait religieux n'accède à la dimension de fait que dans la mesure où il s'inscrit dans le déroulement de l'histoire. Il convient dès lors de distinguer clairement croyance et faits historiquement établis. L'école laïque se doit d'opérer cette distinction fondamentale entre croyance et connaissance. Toute connaissance est contestable et contestée, une croyance par nature n'est pas contestable.
    Le rapport nie cette distinction en plaçant sur un même plan croyances religieuses et savoir profane : "Traditions religieuses et avenir des Humanités sont embarqués sur le même bateau"(p16).
    Régis Debray s'éloigne d'une approche critique de la religion, l'élève étant tout bonnement invité à "examiner l'apport des différentes religions à l'instauration symbolique de l'humanité" (p28).

    Combattre des intégrismes et des tensions à l'école ?
    L'école n'a pas à cultiver les différences, qui relèvent de la sphère privée, elle doit donner à chaque élève les moyens de sa propre liberté en dehors de tout dogme. L'école laïque, comme institutrice de la République, n'a pas à considérer les élèves comme membres de telle ou telle "communauté" supposée.
    C'est par un apport de connaissances rationnelles, par une pratique de l'esprit critique et par un recul de l'asphyxie culturelle dans laquelle sont plongés nombre d'élèves, que l'école donnera aux élèves les outils d'échapper à des pressions religieuses.

    Enseignement du "fait religieux", une priorité ? Et l'illetrisme, l'histoire de la laïcité, l'histoire des luttes sociales pour l'émancipation, l'histoire du syndicalisme, des sciences… Les programmes d'Histoire traitent déjà des religions ; la réforme des programmes de 1994 (Bayrou) avait mis l'accent sur les religions.

    Dérives constatées : Suite à ce rapport s'est tenu un colloque national et officiel les 5,6 et7 novembre 2002 auquel ont participé des universitaires catholiques es-qualité. Parmi 29 interventions diverses, une seule avait pour sujet la laïcité, aucune n'a abordé la question de l'inquisition, des croisades, des djihad, du dogme, bref des "dérives" des religions. A noter : l'une d'elle avait pour titre : "Enseigner la théologie à l'Ecole. Est-ce utile ?". D'autres colloques de ce type se sont tenus à Lille, Clermont-Ferrand (IUFM+formateurs du privé+religieux à l'Institut de Théologie d'Auvergne).
    En parallèle, le bicentenaire des aumôneries de l'enseignement public a donné lieu à des colloques un peu partout en France où intervenaient des représentants de l'Education Nationale es-qualité, des évêques …(le trop célèbre Philippe Meirieu, directeur de l'IUFM de Lyon, à Saint-Etienne ; à Orléans, à Gardanne… et à Mérignac où des camarades étaient présents pour distribuer des tracts contre ces atteintes à la laïcité).
    En mars dernier, l'IPR d'Histoire-Géographie de PACA a organisé des rencontres sur le thème "enseigner le fait religieux" où participaient des représentants de diverses confessions !
    Il faut ajouter à ces dérives récentes, la création d'un CAPES de religion en 2000 pour les enseignements religieux d'Alsace-Moselle (où sévit encore le soi-disant concordat).

    Révision de la "Loi Falloux" :
    Le 18 Décembre 2002, 108 député(e)s de droite (dont la très opusdéisienne Mme Christine Boutin) ont déposé à l'Assemblée Nationale une proposition de loi révisant la "Loi Falloux" en faveur des écoles privées.
    Le Code de l'Education actuel tel qu'il est formulé dans son article L151-4 :
    "Les établissements d'enseignement général du second degré privés peuvent obtenir des communes, des départements, des régions ou de l'Etat des locaux et une subvention, sans que cette subvention puisse excéder le dixième des dépenses annuelles de l'établissement. Le conseil académique de l'éducation nationale donne son avis préalable sur l'opportunité de ces subventions."

    La proposition de loi ajoute l'alinéa suivant :
    "Les régions peuvent concourir, par voie de subventions à hauteur maximale de la moitié de la dépense totale, à la construction, à la reconstruction, à l'extension, aux grosses réparations et à l'équipement des lycées ayant conclu avec l'Etat un contrat d'association en application de l'article L. 442-5 du présent code. Toutefois, l'aide apportée à ces établissements, dans chaque région, ne peut excéder le montant des investissements réalisés dans l'enseignement public."
    Deux remarques : Il n'est plus question de subventions mais bien de financements d'investissement et de fonctionnement à hauteur de 50 % des dépenses dans le cadre de la … régionalisation !

    Conclusion :
    Que ce soit par le biais de l'accentuation de l'enseignement du "fait religieux" (tant sur la forme que sur le fonds) ou par le biais du financement public des écoles privées sous contrat, la Laïcité est attaquée à l'école.

    Eric C.

    AGENDA DE LUTTE :
    Jean Michel et Léo de l'université BORDEAUX III nous font passer le communiqué suivant :

    Bonjour!
    Le jeudi 24 avril se tiendra une journée de débats, le Festiv'Agora.
    10h30-12h30: débat sur la mondialisation, amphi renoir
    12h30-14h30: barbecue devant le bâtiment Accueil des Etudiants, avec tenue de stands d'orgas
    14h30-16h30: débat sur la guerre, amphi Cirot
    14h30-16h30: débat sur les luttes dans l'Education, amphi 2
    16h30-18h30: débat sur la place de l'individu dans le collectif, apmhi Cirot
    à partir de 19h30, concert au milieu du village universitaire 3
    Nous invitons tous les grêvistes et les personnels de l'Education en lutte, MI/SE/AE, enseignants, Iatoss, COPsy, TZR, ... à venir discuter avec les étudiants lors du repas le midi, ainsi que de participer au débat sur l'éducation de 14h30.
    Pour tout contact, appeler le 06 84 11 07 86.
    Bonne lutte

    AGENDA DE LUTTE

    Dans la région parisienne
    Académie de VERSAILLES
    Mercredi 23 avril après-midi : intersyndicale du 91
    Réu établissements de la région parisienne Bourse du Travail de PARIS

    AGENDA DE LUTTE DE L'ACADEMIE DE BORDEAUX

    Mardi 22 avril :

    AG dans les établissements
    à 17H30 : AG de secteur aux Iris pour les établissements de la rive droite.

    Mercredi 23 avril

    à 14h réunion SNES pour les TZR à l'Athénée municipale à Bordeaux
    à 14h réunion TZR à la bourse du travail en salle 105.
    à 16h30 AG départementale à l'appel de l'intersyndicale amphi Broca I à Bordeaux.

    Samedi 26 avril

    Manif parents-salariés de l'Education nationale- élèves
    Rassemblement à 15 h, place de la République

    Lundi 28 avril 03

    Manif académique : rassemblement à 14 h 30 devant le Rectorat
    La manif sera suivie d'une AG dans un lieu non encore précisé

    Jeudi 1er MAI : tous dans la rue !

    6 mai : journée nationale d'action appelée par les syndicats
    d'ores et déjà dans plusieurs académies, il y a des appels à la grève reconductible.
    Si les directions syndicales nationales ne l'organisent pas, nous l'organiserons sans elles !

    POUR NOUS CONTACTER
    Mail : bulletin.encolere@voila.fr
    Téléphone : 06-81-17-73-97 (Jean Marie)
    site : encolere@free.fr