En colère ! N 11 -mardi-08-04 Bulletin de la grève reconductible Pendant les vacances, la mobilisation continue ! Une AG d’une cinquantaine de participants à la Bourse du Travail à Bordeaux ? Pas de quoi fouetter un chat ! Quelques centaines de participants à une manif parents -profs à Bayonne un samedi ? Pas de quoi grimper au plafond...Et pourtant, cette AG a eu lieu le premier lundi des vacances. Et cette manif a eu lieu le premier jour des vacances....Quoi ? Des profs, des salariés de l’Education nationale, mobilisés pendant leurs vacances ? Le bulletin de grève qui sort pendant les vacances ? Eh, oui, cette grève n’est pas comme les autres. Et même, si nous ressentons tous le besoin de récupérer de la fatigue, d’évacuer la tension nerveuse accumulée pendant ces deux semaines de grève, de recharger les batteries, nous avons tous la grève en tête. Une amie censée être au vert sous les pins des Landes me disait au téléphone : « en fait , on n’arrête pas de parler de la grève. Et en plus, on a fait développer les photos des manifs ». Et puis, il y a nos copains des autres académies. Après les manifs du 3 avril et les AG qui ont suivi, 14 départements sont entrés dans la grève et pas dans de petites académies : Toulouse, Montpellier, Rouen. Rennes commencerait à « frémir ». Le Jura est parti en grève sur le problème des retraites, d’autres associent lutte contre démantèlement de l’éducation et lutte contre les attaques gouvernementales sur les retraites. Partout, le mouvement dépasse les clivages habituels : primaire, secondaire, enseignement professionnel, c’est tous ensemble que nos copains se réunissent , débattent et se mettent en grève. Comme nous l’avions fait nous -mêmes. Bien évidemment, la priorité, aujourd’hui, c’est que nous passions le cap des vacances et que le mouvement initié dans l’Education nationale s’étende, se renforce à l’échelle nationale. Les premières nouvelles sont encourageantes mais la situation est encore fragile. Les équipes syndicales, les AG d’établissement, les AG de secteur ont été les principaux acteurs de l’extension de la grève. Les directions nationales n’ont toujours pas fait les gestes attendus pour appeler à l’extension. Peu importe, la grève gagne... Le fait que la grève se développe dans l’Education nationale au moment même où des centaines de milliers de manifestants ont montré leur opposition aux projets de Raffarin-Fillon contre nos retraites, place notre mouvement dans un contexte particulier. Le jour du 3 avril , le titre d’« En colère » était « défendons le service public de l’Education nationale, défendons nos retraites. » Le gouvernement ne nous donne pas le choix : il a groupé ses attaques en se servant du paravent que lui offre la guerre en Irak. Chirac se dit contre la guerre (pas pour les mêmes raisons que beaucoup d’entre nous) mais il s’en sert pour mener la guerre sociale. Alors à nous d’organiser la riposte, de l’ensemble de l’Education nationale bien sûr, mais aussi de l’ensemble des salariés. Nous sommes à l’heure actuelle le secteur le plus mobilisé, servons-nous de notre élan pour renforcer notre mouvement et l’étendre aux autres catégories de salariés . « C’est tous ensemble, qu’on est frappés, c’est tous ensemble qu’il faut lutter », c’est un slogan de manif, mais c’est aussi une politique ! La grève dans tous ses états : l’état de la grève Académie de Bordeaux Du collectif des professeurs de philosophie de Bordeaux, ALERTE A TOUS LES PROFESSEURS DE PHILOSOPHIE |
Ce n’est pas sans stupeur que tous les professeurs de philosophie de l’Académie de Bordeaux ( titulaires sur postes et titulaires sur zone de remplacement ) ont été convoqués par la Direction des Relations et Ressources Humaines ( D. R.R.H. ) à un stage étrangement intitulé Information sur le dispositif de carrière ». Une première réunion de présentation a eu lieu le 25 mars 2003 à Talence pour les départements de la Dordogne, de la Gironde et du Lot-et-Garonne ; une deuxième réunion s’est tenue le 02 avril 2003 au lycée de Borda à Dax. Lors de ces réunions le dispositif fut présenté comme un moyen de résorber un sureffectif de T.Z.R., sans qu’aucun bilan d’ensemble des besoins réels pour la rentrée 2003-2004 ne soit exposé. Rien ne fut dit en particulier du dispositif de rigueur mis en place par le Rectorat pour la rentrée prochaine à titre « expérimental » et sur ses conséquences rapportées aux besoins et aux effectifs.
Plutôt que de prendre ses responsabilités et de trouver par elle-même des solutions au sureffectif affiché, cela dans le seul cadre des règlements en vigueur, l’administration se permet de solliciter tous les professeurs d’une même discipline pour qu’ils résorbent par eux-mêmes le problème annoncé. Il s’agit rien de moins que d’appeler, sur la base d’un volontariat aux contours juridiques bien flous, les professeurs de philosophie à enseigner une autre discipline, à occuper un poste dans l’administration ou à quitter purement et simplement la fonction publique !
Une reconversion serait acquise au terme d’un dispositif comprenant trois entretiens individualisés appelés « entretien individuel de positionnement », « sensibilisation à d’autres fonctions, métiers ou disciplines » et « parcours de professionnalisation ». De tels entretiens, qui correspondent à ce qu’on désigne en droit du travail comme des bilans de compétence, seraient assurés par des cabinets privés spécialisés en la matière, en partenariat avec le Rectorat, ce qui est attentatoire à nos statuts et contraire au droit en vigueur.
A Bordeaux la très grande majorité des professeurs a refusé de se plier à pareil processus, et de remplir les fiches de renseignements destinées à préparer ces entretiens. |
A Dax tous les professeurs ont décidé de quitter collectivement la séance après avoir fait lecture d’une lettre commune de protestation adressée au Recteur. Tous ces collègues estiment que ces convocations et ces propositions sont totalement inacceptables et se placent dans un déni de nos statuts de fonctionnaires d’Etat, comme de tout ce qui réglemente dans les textes en vigueur nos carrières, leurs critères d’évaluation et leur évolution. Il s’agit, en outre, pour ce qui concerne les bilans de compétence, déguisés en entretiens divers et anodins, de pratiques relevant du secteur privé, et régies par le droit du travail. Or en pareille matière, à supposer qu’elle puisse être compatible avec la Fonction publique d’Etat, il s’agirait d’un déni du droit du travail, la confidentialité de pareils entretiens n’étant pas respectée en raison du partenariat, tout à fait illégal, avec l’ employeur. De tels procédés ont été déjà employés à l’encontre de collègues T.Z.R. d’ autres disciplines, en particulier de professeurs de disciplines technologiques dans l’Académie de Bordeaux en octobre 2002. Cela laisse augurer d’une tentative concertée de transformer les modes de gestion des carrières de tous les professeurs titulaires sans distinction de disciplines, dans le cadre des 2 expérimentations décrétées par l’ administration pour cette même Académie, avant de les étendre à toutes les Académies. Nous nous inquiétons toutefois du fait que pour la première fois un tel protocole soit proposé par voie de convocation à tous les professeurs d’une même discipline et tout particulièrement de la nôtre. Nous appelons tous les professeurs de philosophie l’Académie de Bordeaux, en particulier ceux qui n’ont pas été aux premières réunions d’information, à refuser d’envoyer par retour de courrier la fiche de renseignement jointe au dossier qui va leur être prochainement adressé et à ne pas se rendre aux entretiens. Nous appelons tous les professeurs de philosophie de toutes les Académies à se montrer très vigilants et à prendre contact avec le Collectif des professeurs de philosophie de l’Académie de Bordeaux, qui vient de se constituer le mercredi 02 avril 2003 à Dax, suite à l’action collective des professeurs des départements des Landes et des Pyrénées atlantiques. |
- 24 : Gilles Clamens : gilles.clamens@wanadoo.fr - 33 : GaetaneLaurentDurban:gaetane.laurentdarbon@club-internet.fr - 40 : Serge Carfantan : sergecar@club-internet.fr - 47 : Marianne Thomas : marianne.mario@infonie.fr gaetane.laurentdarbon@club-internet.fr - 64 : Christophe Puyou : christophe.puyou@wanadoo.fr De Georges, La manifestation du 3 avril a rassemblé 15000 personnes . Il faut remonter à 1995 pour retrouver une mobilisation d'une telle ampleur. La dynamique du secteur Education Nationale a joué à plein après deux semaines de grève reconductible. Le même jour à 17h30 Amphi 600 de la Fac de Droit una AG interprofessionnelle a rassemblé environ 150 à 200 salariés (majoritairement du secteur Education Nationale ). C'est un peu décevant quand on sait que les AG des grévistes de l'Education Nationale réunissaient chaque jour 150 Grévistes. Des syndiqués FSU , CNT et des non syndiqués sont intervenus pour mettre à l'ordre du jour la nécessité de la grève générale Public - Privé et pour interpeller les confédérations nationales . Des responsables des confédérations FO et de la CGT ainsi que des responsables du SGEN-CFDT et de SUD Télécom sont aussi intervenus. Les interventions de responsables syndicaux FO et CGT ( le secrétaire départemental , un responsable CGT du bassin de Lacq ...) illustrent bien que les directions des grandes confédérations syndicales des salariés du Public et du Privé ( c'est aussi le cas des directions de nos syndicats nationaux ) ne semblent pas vouloir franchir le pas en avant que serait la mise à l'ordre du jour de la grève générale interpofessionnelle , autour de revendications unifiantes sur les retraites , l'emploi et sur le retrait des projets scélérats sur les statuts des personnels de L'Education . Nous restons mobilisés ! JEUDI 10 AVRIL 17H SALLE 707 Complexe de la République PAU Samedi , premier jour de vacances pour les lycées -collèges mais pas de vacances pour la manif à l'appel de la FCPE . Décidée mardi , un vrai coup de poker !Nous étions un petit peu inquiets .Mais malgré l'épuisement réel et le soleil estival , nous étions un millier à défiler dans les rues de Bayonne . Sous les fenêtres de Grenet , notre député -maire , qui a voté la loi scélérate contre les MI/SE , les collègues de Tarnos ont chanté plusieurs couplets de leur cru qui disaient tout le bien qu'ils pensaient de ces réformes Et puis plus moyen de se séparer .On se rappelait notre première manif du lundi 24 , à peu près 300 personnes et on était contents ! On a discuté de nos vacances et du tour de France que l'on ferait avec nos tracts , nos affiches collées sur la vitre arrière de la voiture et notre expérience de grève reconductible Ca circule vite les idées ! . L'AFCPE nous donne tous les jours des leçons d'enthousiasme et a de belles perspectives pour la rentrée. Bises à tous, on y croit et on veut gagner.
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-Rassemblement-manif demain à 14h (mardi 08 avril) AG au mirail -Rassemblement possible jeudi après-midi manif inter-pro vendredi. -Ariège : AG à Foix, plus de 200 en AG, dynamique, fer de lance : les atoss, grève reconductible votée jusqu’ à vendredi. |
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