En Colère !

    N° 31

       Bulletin de grève des salariés de l’Education nationale

 

Nous ne voulons pas être manipulés

par Raffarin, Ferry et Fillon !

 

Ils nous les feront toutes ! La rengaine de "l'essoufflement du mouvement " tournant à vide devant la profusion d'actions déclenchées en dehors des "temps forts", il a bien fallu trouver autre chose. La droite est donc allée chercher dans ses vieux pots de quoi faire une soupe bien rance ! Elle nous a ressorti le "complot de l'extrême gauche". Un tel mouvement qui prend à ce point à contre-pied les prévisions du gouvernement, ne peut être qu'être l'œuvre de chefs d'orchestre clandestins, n'est-ce pas? .       Si nous nous battons depuis plusieurs mois, si nous manifestons par centaines de milliers, figurez-vous que c'est parce que les copines et le copains d'Olivier et d'Arlette mènent tout ça à la baguette ! C'est qu'ils sont partout, ces gens-là : il y en aurait parmi les rédacteurs "d'en colère" que cela ne nous étonnerait pas ! Elémentaire, mon cher Raffarin ! Tout cela, c'est la faute à l'extrême gauche !

Eventuellement, on pourrait envisager que ce mouvement soit le produit d'une révolte devant l'arrogance et le mépris dont ont fait preuve les gouvernants, "el gringo" en tête. Accessoirement, on pourrait se dire, que si des centaines de milliers de collègues sont mobilisés et ne désarment pas, c'est qu'ils sont déterminés à faire obstacle aux projets libéraux du gouvernement qui nous ramèneraient des décennies en arrière. Et s'il n'y a vraiment pas d'autre choix, on pourrait rappeler que si ce gouvernement est soutenu par une majorité conséquente à l'Assemblée, ses députés n'ont été élus que par moins de 30 % des inscrits...

Qu'il y ait des militants d'extrême gauche dans le mouvement, tu parles d'un scoop ! Ce qui serait étonnant, c'est qu'ils n'y soient pas. De là à expliquer le mouvement, son caractère massif et déterminé par leur seule influence,  c'est un peu court, jeune homme !

Mais si ce que les gouvernants veulent dire par là, c'est que notre mouvement est un mouvement de contestation qui va au-delà de revendications corporatistes, qu'il remet en question les principes libéraux qui régissent la société, qu'il s'est placé d'emblée dans le cadre d'un choix de société, alors là, ils ont raison !

Et cela explique que malgré tous ses efforts, le gouvernement ne soit pas parvenu à l'étouffer. Comme disait Daniel Mermet, dans son "Là bas si j'y suis" du lundi de Pentecôte, il y a quelque chose de désespérant pour le grand communicant Raffarin de voir à quel point, malgré tous ses efforts, ceux de ses ministres et de ses médias, notre mouvement est non seulement majoritairement populaire, mais qu'il l'est de plus en plus ! Pensez donc, 7 personnes sur 10, selon le dernier sondage publié par "Marianne" ! C'est à vous décourager de passer à longueur d'antenne des interviews d'usagers mécontents, de candidats au bac au bord de la crise de nerfs et d'experts qui affirment qu'il n'y a pas d'autres solutions que celle du gouvernement !

Même les avanies survenues à quelques sièges locaux du MEDEF ne provoquent pas le moindre frisson devant l'émeute qui gronderait. Il y en a même qui, comme François, un copain cheminot, ironisent et parlent de "dégât collatéral"à propos des incidents de la Rochelle. Et toute l'AG de rigoler. Confondant de voir à quel point Seillières et ses congénères bénéficient peu de la compassion de nos concitoyens !

            Ce qui caractérise notre mouvement , c'est précisément le contraire de ce que prétend Raffarin. C'est un mouvement qui échappe aux schémas traditionnels, qui n'est à la botte d'aucun appareil politique ou syndical, qui n'a confiance qu'en lui-même, en sa détermination et en sa propre vitalité.

Qu'ils soient d'extrême gauche, de gauche ou qu'ils n'aient aucun engagement politique, qu'ils soient militants associatifs ou pas, qu'ils soient syndiqués ou non syndiqués, ceux qui y participent ont en commun de vouloir être eux-mêmes les acteurs de leur propre mouvement.

Et ça, pour Raffarin, on comprend que ce soit inquiétant !

 

 

Nouvelles de l’académie de Bordeaux

 

 

 

Ca discute ça bouge sur le Bassin !

 

Mardi 3 juin à La Teste, s'est tenue une réunion d' ATTAC Bassin en liaison avec la Coordination Bassin Val de l'Eyre pour le retrait du plan Fillon.

            JM Harribey, prof d'économie à Bordeaux IV et membre du conseil scientifique d'ATTAC a discuté avec une centaine de personnes réunies dans la salle Jean Fleury: on a pu entendre, comprendre et débattre d'une autre proposition

 - qui tient compte du choix de la répartition des richesses croissantes dans notre société,

 - qui fait siennes des valeurs telles que solidarité, dignité et droit de bénéficier d'une retraite méritée, comme l'ont mérité et gagné nos anciens

 

La 1ere AG interpro sur le Bassin s'est tenue à la gare de Biganos mardi 4.

 

Nous avons occupé le rond point menant aux 3 établissements scolaires à Arcachon hier jeudi dès 7h30 ; le cortège est ensuite descendu à la mairie ou nous avons été reçus par un adjoint, et au bureau de Sud - Ouest. Nous étions présents devant le MEDEF à 11h.

 

Voici le tract distribué au rond - point et dans les rues d'Arcachon:

 

 

 

L' Assemblée Générale Interprofessionnelle, cheminots, énergie, éducation, CEV, hospitaliers, télécom, syndiqué(e)s et non - syndiqué(e)s, réunie ce jour 4 juin 2003 à Facture Biganos, exige:

 

- le retrait du projet Fillon

- la retraite à 37,5 annuités pour tous, privé - public

- le retrait des mesures Balladur

- le maintien des statuts nationaux et des services publics

 

L' AG appelle solennellement les Fédérations et Confédérations à lancer clairement un mot d'ordre de grève générale jusqu'à satisfaction totale des revendications.

 

L 'AG s'engage à mener toutes actions interprofessionnelles locales afin d'informer et d'amener les non - grévistes, non salariés, chômeurs, retraités, dans la lutte.

 

 

Et à Toulouse, d’après ce que nous dit Myriam, ils ne chôment pas non plus !

 

1) Le "blocus" de Toulouse s'est bien déroulé. Peu d'hostilité de la part des automobilistes. Un incident à déplorer, un "excité" appréhendé par la police. Dans l'ensemble les piquets étaient bon enfant et on a "bloqué" Toulouse de 7h à 10h30. L'initiative s'est déroulée en inter-pro.
Nous nous sommes retrouvés ensuite à la place du Capitole. De là les grévistes sont partis à la cité administrative où tous ont pique-niqué. Ambiance à la fois festive et combative car en effet on observe une vraie radicalisation du mouvement.
L'après-midi AG interpro avec 27 secteurs représentés. Bien sûr il ne s'agit pas de secteurs en grève reconductible "majoritaire"mais le discours commun c'est : "la grève générale maintenant". Outre les impôts, la DDE, les territoriaux, les centres de tri etc....il y avait les intermittents du spectacle, la météo, les universités, des salariés de Motorola...La volonté de travailler en interpro est maintenant acquise. On a programmé ensemble une action péage dans les jours qui viennent. Sans doute une action d'envergure en direction du privé la semaine prochaine.
2) Les cheminots : je suis allée intervenir aux AG des contrôleurs ( jeudi 5/06 ) et des mécanos (aujourd'hui ). J'ai reçu un accueil chaleureux. Aujourd'hui les contrôleurs et les mécanos ont reconduit la grève jusqu'à mardi.
3) L'Education Nationale : même « bonne nouvelle » à Toulouse qu'à Bordeaux, volonté de  retirer toutes les journées de grève le plus rapidement possible ! Malgré tout mobilisation et détermination ne faiblissent pas. AG ce matin : 400 personnes ( problème de lieu pour se réunir ). Motion votée : si grève le 12 ( on soumettra au vote à l'AG du 10/06 ), refus d'aller surveiller le bac, et présence devant les lieux d'examen pour protéger les grévistes éventuellement réquisitionnés.

 

Un nouveau témoignage sur les brutalités des flics de Sarkozy à La Réunion !

 

5 Juin La Réunion:

L'insurrection inventée par Ferry enfante de réelles répressions policières.       Depuis vendredi dernier des manifestants siégeaient tranquillement devant le rectorat de St Denis pour bloquer son accès jour et nuit. Ce matin à 6h, ils ont été chargés par le GIPN sans sommation. 400 manifestants armés de leur sac de couchage, 12 cars de policiers armés de fusils flash ball, matraques. 

Les "mouch'charbon" ont repoussé violemment les personnes à coup de gaz lacrymogène et matraque jusqu'aux parkings de la cité en face. Les tirs de gaz intensifs ont atterri sur les voitures, les balcons, dans les appartements des immeubles. Les réunionnais ont été réveillés par un bruit de guerre. Les manifestants éparpillés par la première charge ont pu se regrouper et remonter vers le rectorat. Ils ont essuyé de nouvelles violences. Deux 4x4 ont foncé dans la foule avec des policiers sur les marche pieds matraquant à tout va sur leur passage.

Les affrontements ont duré toute la journée. A 18h ( ici la nuit est tombée) les syndicats  appelaient au repli. Les risques de "débordements" par les jeunes du Chaudron, quartier tristement célèbre, étant trop importants. Beaucoup de gens choqués, manifestants et spectateurs, des blessés, trois à l'hôpital aux dernières nouvelles. Demain, des manifestants y retournent, peut être avec les dockers en grève.   Le recteur est parti en voyage et a demandé au préfet de veiller à ce que les examens puissent bien avoir lieu ! Les moyens employés sont à la mesure de la conception du projet de société qu'ils mettent en place. La Réunion va t'elle finalement opter pour l'insurrection dénoncée à tort par Ferry ?  

 

 

La décentralisation , c’est le démantèlement du service public : trois exemples de plus !

 

"C'est bien simple, avec la politique menée par le président de région Jacques Blanc, soutenu par le Front national, le Languedoc-Roussillon risque de devenir le laboratoire des méfaits de la décentralisation en matière éducative", a déclaré dimanche Marc Fourez, président de la Fédération des conseils deparents d'élèves de l'Hérault, lors du congrès de la FCPE qui se tient à

Clermont-Ferrand jusqu'à lundi.

Il reconnait que "la décentralisation de 1983 s'est traduite par une amélioration globale de l'état des établissements scolaires dans le pays", après que l'Etat eut confié aux régions le financement des constructions de lycées, et aux départements celui des collèges. "Avec deux exceptions", selon lui, "le

département de Vendée pour les collèges et la région Languedoc-Roussillon pour les lycées", pour des raisons de choix politiques délibérés.

La FCPE estime qu'il manque 10 lycées dans les 5 départements (Pyrénées Orientales, Hérault, Aude, Gard, Lozère) qui composent le Languedoc-Roussillon,pour se situer dans la moyenne nationale et répondre à l'affluxdémographiquedans la région.

« On a un nombre important de jeunes qui sont obligés de redoubler leur 3e, même avec des notes moyennes comprises entre 12 et 14, par manque de places en lycée", affirme-t-il, sans toutefois pouvoir donner de chiffres précis.

La région a pourtant bien construit deux lycées en cinq ans. "Mais les

décisions sont basées sur le clientélisme politique et le copinage", dénonce M. Fourez. Exemple frappant selon lui, le récent lycée du Pic Saint-Loup, installé dans des quartiers résidentiels huppés au nord de Montpellier "contre l'avis unanime de l'administration de l'éducation nationale, des syndicats de

personnelset de représentants de parents d'élèves" qui privilégiaient une implantation

plus populaire.

"Ce lycée est un ghetto de riches qui influe lourdement sur la mixité

socialedes 4 ou 5 autres établissements aux alentours, surtout le lycée Jean

Monnet, qui risque de se transformer en 100% population défavorisée, favorisant ainsi la ghettoisation", selon lui. "Chez nous, la décentralisation est génératrice

d'inégalités supplémentaires", dit-il.

 

En Vendée, c'est le conseil général, dirigé par Philippe de Villiers (MPF), qui est dans la ligne de mire de la FCPE: Dix ans de lutte pour obtenir la création d'un collège public à Aizenay. "M. De Villiers a bloqué le dossiercar il y avait déjà trois collèges privés dans les environs", dit Georges Dupon

Lahitte, président de la FCPE. "C'est pour cela que nous sommes opposés à une décentralisation sans

Garantie de l'Etat. On ne peut pas l'accepter", dit-il.

En Vendée, à la Roche-sur-Yon où il y a deux collèges publics pour neuf privés, "on voit, dans certaines zones pavillonaires peuplées de jeunes parents, du

démarchage commercial de collèges privés en concurrence", raconte Nicole Guérin, présidente de la FCPE du département. "Elle est loin, l'égalité deschances", ajoute-t-elle.

 

Dernier exemple, la Réunion, où de très importantes manifestations anti-décentralisation ont secoué l'île ces derniers mois: "La région n'aura pas les moyens de payer ce que l'Etat n'arrive déjà pas à financer. Donc il faudraaugmenter fortement les impôts ou le recours aux écoles privées", affirme

Hervé

Lauret, président de la FCPE à la Réunion. "Or nous nous battons pour que le droit

à l'éducation gratuite soit un droit pour tous".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Examens : nous y reviendrons bien sûr en détail mais en attendant , voici une lettre proposée par Richard , un collègue de la région parisienne :

 

LETTRE A UN FUTUR BACHELIER

 

Tu t’apprêtes à passer un examen que tu prépares depuis des mois… avec sérieux, ardeur et application, personne n’en doute. Et, comme tout(e) candidat(e) qui se respecte, tu es stressé(e). Avec, cette année, l’angoisse supplémentaire de savoir si les épreuves auront lieu, si les sujets qui tomberont auront été traités et si les copies seront corrigées normalement.

Nous sommes enseignants et grévistes, parfois depuis de longues semaines. De ceux dont certains médias et tous les ministres ressassent qu’ils veulent “ prendre les élèves en otage ”, les “ empêcher d’avoir leurs diplômes ”.

C’est faux : scolarisé(e) depuis douze ans ou plus, tu as connu des dizaines d’enseignants. Quelle que soit ton opinion sur tel ou tel, tu sais combien la plupart sont attachés à leurs élèves et, avec leurs qualités et leurs défauts, font ce qu’ils croient bon pour qu’ils réussissent.

Il faut que les choses soient claires pour toi, pour tes camarades et pour vos parents. Les diplômes 2003 seront décernés, les passages en classe supérieure sont ou seront discutés, les élèves seront orientés. Pas forcément aux dates habituelles et pas nécessairement selon les formes prévues, mais ils le seront. Ceux qui prétendent le contraire sont des politiciens démagogues qui font passer les profs pour des irresponsables et cherchent à dresser les jeunes contre eux.

Il reste que tant que ce gouvernement n’aura pas retiré ses projets sur la décentralisation et sur les retraites, véritables agressions contre la justice sociale et menace sur l’avenir des jeunes générations, nous resterons en grève. Nous ne surveillerons les épreuves, nous ne corrigerons les copies, nous ne ferons passer les oraux que quand ces questions vitales seront réglées.

Nous savons que ça n’arrange personne. Ni les candidats, ni leurs parents, ni, pour tout dire, les enseignants eux-mêmes ! Ce n’est pas sans raisons sérieuses que nous avons déserté les salles de classe pour les boulevards !

Tu l’as sans doute appris par les informations, les revendications des enseignants (et des autres catégories qui se battent avec nous) portent sur trois questions :

Mais, en réalité, même si ces questions ont la plus grande importance et si elles pèseront lourdement sur l’avenir, la révolte des profs et de tous ceux qui les ont rejoints a des raisons plus profondes encore. Au-delà des retraites, de la décentralisation et de la précarité, c’est le type de société dans lequel nous voulons vivre et faire vivre nos enfants et nos élèves qui est en cause.

Voilà des dizaines d’années que pour les salariés et encore plus pour les catégories les plus défavorisées, tout se dégrade. Quand tes parents ont commencé à travailler, il y a 20 ou 30 ans, il y avait moins d’un million de chômeurs. Il y en a aujourd’hui 2,4 millions, un million de RMIstes, des dizaines de milliers de SDF, des mendiants à chaque coin de rue. Les licenciés étaient indemnisés à 90% de leur salaire pendant un an. Ils touchent aujourd’hui 57,4% du dernier salaire et ça diminue tous les 3 mois. Presque toutes les embauches se faisaient sous CDI (contrat à durée indéterminée, embauche “ définitive ”). Aujourd’hui, 80% des embauches se font sous statut précaire dans le privé comme dans le public (CDD, intérim, contractuels, CES). On devait travailler 37,5 ans pour une retraite décente (75% du dernier salaire) à 60 ans. Tu devras travailler 42 ans, jusqu’à 65 ans ou plus, pour une retraite insuffisante. Demain la Sécurité sociale démantelée (à la rentrée 2003), et déjà la législation sociale dévastée, la corruption érigée en système, la société déglinguée.

La dévastation sociale, ça suffit. Tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 20 ans ont fait des promesses… et, dans les faits, ils ont conduit ou accompagné les mesures qui rendaient les pauvres toujours plus pauvres et les riches toujours plus riches. Il faut mettre un coup d’arrêt à cette descente, degré par degré, vers toujours plus de pauvreté et de précarité.

C’est, fondamentalement, le sens de notre grève. Mais ce combat, doit être le tien aussi et plus largement, celui de la jeunesse. Prépare ton bac ! Mais prépare aussi le monde dans lequel tu veux vivre, un monde plus juste et plus humain ! Il ne peut pas –il ne doit pas !– être celui du fric, de la frime et de la loi du plus fort dans les relations entre individus comme entre pays.

Le bac 2003 ne sera peut-être pas tout à fait comme les autres. Les épreuves seront peut-être décalées et aménagées. Mais ce sera un vrai bac. Et, nous l’espérons, il aura, en plus, le parfum du combat contre la régression sociale et pour la liberté !

 

 

 

Parents d’élèves et enseignants demandent des comptes sur les COPSY

 

A Toulouse ….

 

Madame la Rectrice de l'académie de Toulouse

 

 

Madame la rectrice,

 

Je me permets, au nom de la FCPE, d'attirer votre attention sur le déroulement des commissions d'appel pour les élèves des classes de 6°, 4°,3° et 2, qui vont avoir lieu dans quelques jours.

Certes nous n'avons pas été destinataires du courrier que vous avez adressé aux chefs d'établissements, et nous le regrettons (nous avons déjà eu l' occasion de vous exprimer notre étonnement de ne pas être destinataires de ce type d'informations qui ne nous semblent pas relever du « secretdéfense »).

Cependant, je vous rappelle que nous sommes toujours très vigilants sur le bon déroulement des commissions d'appel et particulièrement sur le respect, en la matière, des textes qui garantissent l'égalité de droit et de traitements des élèves et des familles qui font appel des décisions d'orientation prises à leur endroit et qui ne leur conviennent pas.

L'arrêté du 14 juin 1990 définit avec précision la composition des commissions d'appel et stipule que « le dossier de l'élève est présenté à la commission par un professeur de la classe à laquelle appartient l'élève et par le conseiller d'orientation intervenant dans l'établissement scolaire fréquenté par l'élève »

Nous serons donc très attentifs à la présence de ces personnels.

Je me permets de vous rappeler que le tribunal administratif de Toulouse a rendu un jugement en date du 04/05/1999 annulant  la décision d'une commission d'appel en date du 19 juin 1996 parce que cette « décision de lacommission d'appel est intervenue en méconnaissance des dispositions

précitées de l'article 3 » de l'arrêté du 14 juin 1990. (Dossiern°9602206-1) (Absence du conseiller d'orientation présentant le dossier de l'élève).

 

En cas d'absence des personnels précisés par l'arrêté du 14 juin 1990, nous demanderons donc l'annulation de toutes les décisions qui pourraient être prises au mépris des textes.

Nous regrettons que l'entêtement du premier ministre et du ministre de l'éducation « qui n'est plus nationale », à poursuivre le démantèlement duService Public d'Education, nous oblige à prendre de telles dispositions.

Recevez, Madame la rectrice, nos salutations les meilleures.

La présidente départementale

 

Et à Bordeaux au LP Les Chartrons :

Mercredi 4/6, réunion du CA, de routine. On nous propose quelques modifs de détail sur le réglement intérieur, genre "la" à la place de "une"...

Puis vient la phrase suivante que le Proviseur propose de supprimer: " ... les élèves peuvent rencontrer le conseiller d'orientation psychologique, l'infirmière, le médecin scolaire. Ils sont informés par affichage...". Après un échange assez vif, un vote confirme le maintien de la phrase, nous argumentons en faisant valoir que tout cela n'est pas encore décidé et que la suppression de la phrase anticipe sur les décisions à venir qui dépendent de l'issue de notre mouvement.

Puis vient un autre point, anodin aussi: le Rectorat  demande que soit votée une autorisation  permettant au Proviseur de recruter les éventuels futurs "aide-éducateurs", sur quel budget ?, une enveloppe globale, semble-t-il, attribuée à l'établissement, pas supplémentaire vers l'autonomie/démantèlement du système éducatif. Nous rejetons cette proposition, en refusant de voter. Vient l'apothéose, toujours sur injonction du Rectorat, le Proviseur distribue à tout le monde la " lettre flash", 7 pages de propagande contre le mouvement de grève des enseignants concernant la décentralisation.

Pas de politique à l'école vous avez dit ?! Jean-Paul, le 8/6

 

 

MI/SE, AE ? En colère !

 

Gironde

Du collectif des étudiants surveillants et aides éducateurs de Bordeaux

 

Voici quelques extraits du texte écrit par le collectif. Vous trouverez le texte en entier sur le site du bulletin « en colère »

 

 

« Aujourd’hui, le Collectif MI-SE-AE (étudiants surveillants et aides-éducateurs) de Bordeaux amorce son cinquième mois de résistance. Un certain nombre d’entre-nous demeure encore en grève reconductible et se refuse à lâcher prise. Pour l’ensemble des collègues, la volonté de ne pas baisser les bras, de ne pas « courber l’esprit » reste vivace et le semblant d’ouverture du tandem Ferry-Darcos (le report de la loi de décentralisation en septembre) n’entame pas notre conviction, notre refus total d’adhérer à leur politique de régression sociale.

Si le Collectif se réjouit de voir l’augmentation croissante de la mobilisation (contre Ferry mais aussi contre Fillon), il tient à tirer la sonnette d’alarme sur plusieurs faits.

Nous avons déjà alerté l’opinion publique par tracts et communiqués de presse des diverses pressions que les surveillants et aides-éducateurs subissaient dans plusieurs établissements. Rétention de note administrative, rapport et menace de poursuite pour abandon de poste pour les grévistes de longue durée, chantages psychologiques...

 

…Poursuivant la lutte, malgré le vote du 08 avril de la loi d’assistant d’éducation, le Collectif a continué à soutenir le mouvement grandissant de la grève, appelant toujours à la grève générale, totale et reconductible, convaincu que l’éducation telle que la proposait le dandy-philosophe Ferry ne pouvait qu’aggraver la « fracture sociale », la précarisation de l’emploi, l’inégalité de chance de réussite...

 

Aujourd’hui, le Collectif s’inquiète de lire régulièrement dans les divers tracts distribués dans les manifestations que le mouvement de grève serait parti le 24 mars, soit deux mois après le début de la lutte.

Ne faisons-nous déjà plus partie de l’Education Nationale ?

Beaucoup oublient dans ces mêmes tracts de demander l’abrogation de la loi sur les assistants d’éducation et la titularisation des aides-éducateurs.

Ne faisons-nous déjà plus partie de l’Education Nationale ?

Les diverses attaques dont nous sommes l’objet risquent de se concrétiser si l’ensemble de la communauté éducative ne nous apporte pas son soutien. Comment aurait-elle réagi si ces attaques avaient visé les professeurs ?

Ne faisons-nous déjà plus partie de l’Education Nationale ?

 

Si, à force de colère et de mobilisation, nous arrivons à ce que le gouvernement abandonne le projet de décentralisation et de réforme des retraites,

ce sera une GRANDE VICTOIRE ! ! !

 

Néanmoins, cette victoire ne devra pas masquer le recul social que représente la loi d’assistant d’éducation.

Néanmoins, cette victoire ne devra pas masquer l’ampleur d’un autre désastre : des milliers de jeunes privés des moyens de faire des études. »

Néanmoins, cette victoire ne devra pas masquer le désarroi de milliers d’emplois-jeunes qui viendront grossir les rangs des chômeurs.

 

 

Agenda de lutte 33

 

Mardi 10

13 H 30 Rassemblment place des Quinconces à Bordeaux

 

Mercredi 10

Réu interpro du secteur Blanquefort Saint médard à 15 30 salle du CE  de Ford

 

17 h 30 : coordination des AG de secteur

 

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