En Colère !
N° 31
Bulletin de grève des salariés de l’Education nationale
Nous
ne voulons pas être manipulés
par
Raffarin, Ferry et Fillon !
Ils
nous les feront toutes ! La rengaine de "l'essoufflement du mouvement
" tournant à vide devant la profusion d'actions déclenchées en dehors
des "temps forts", il a bien fallu trouver autre chose. La droite est
donc allée chercher dans ses vieux pots de quoi faire une soupe bien rance !
Elle nous a ressorti le "complot de l'extrême gauche". Un tel
mouvement qui prend à ce point à contre-pied les prévisions du gouvernement,
ne peut être qu'être l'œuvre de chefs d'orchestre clandestins, n'est-ce pas?
. Si nous
nous battons depuis plusieurs mois, si nous manifestons par centaines de
milliers, figurez-vous que c'est parce que les copines et le copains d'Olivier
et d'Arlette mènent tout ça à la baguette ! C'est qu'ils sont partout, ces
gens-là : il y en aurait parmi les rédacteurs "d'en colère" que
cela ne nous étonnerait pas ! Elémentaire, mon cher Raffarin ! Tout cela,
c'est la faute à l'extrême gauche !
Eventuellement,
on pourrait envisager que ce mouvement soit le produit d'une révolte devant
l'arrogance et le mépris dont ont fait preuve les gouvernants, "el
gringo" en tête. Accessoirement, on pourrait se dire, que si des centaines
de milliers de collègues sont mobilisés et ne désarment pas, c'est qu'ils
sont déterminés à faire obstacle aux projets libéraux du gouvernement qui
nous ramèneraient des décennies en arrière. Et s'il n'y a vraiment pas
d'autre choix, on pourrait rappeler que si ce gouvernement est soutenu par une
majorité conséquente à l'Assemblée, ses députés n'ont été élus que par
moins de 30 % des inscrits...
Qu'il
y ait des militants d'extrême gauche dans le mouvement, tu parles d'un scoop !
Ce qui serait étonnant, c'est qu'ils n'y soient pas. De là à expliquer le
mouvement, son caractère massif et déterminé par leur seule influence,
c'est un peu court, jeune homme !
Mais
si ce que les gouvernants veulent dire par là, c'est que notre mouvement est un
mouvement de contestation qui va au-delà de revendications corporatistes, qu'il
remet en question les principes libéraux qui régissent la société, qu'il
s'est placé d'emblée dans le cadre d'un choix de société, alors là, ils ont
raison !
Et
cela explique que malgré tous ses efforts, le gouvernement ne soit pas parvenu
à l'étouffer. Comme disait Daniel Mermet, dans son "Là bas si j'y
suis" du lundi de Pentecôte, il y a quelque chose de désespérant
pour le grand communicant Raffarin de voir à quel point, malgré tous ses
efforts, ceux de ses ministres et de ses médias, notre mouvement est non
seulement majoritairement populaire, mais qu'il l'est de plus en plus ! Pensez
donc, 7 personnes sur 10, selon le dernier sondage publié par
"Marianne" ! C'est à vous décourager de passer à longueur d'antenne
des interviews d'usagers mécontents, de candidats au bac au bord de la crise de
nerfs et d'experts qui affirment qu'il n'y a pas d'autres solutions que celle du
gouvernement !
Même
les avanies survenues à quelques sièges locaux du MEDEF ne provoquent pas le
moindre frisson devant l'émeute qui gronderait. Il y en a même qui, comme François,
un copain cheminot, ironisent et parlent de "dégât collatéral"à
propos des incidents de la Rochelle. Et toute l'AG de rigoler. Confondant de
voir à quel point Seillières et ses congénères bénéficient peu de la
compassion de nos concitoyens !
Ce qui caractérise notre mouvement , c'est précisément le contraire de
ce que prétend Raffarin. C'est un mouvement qui échappe aux schémas
traditionnels, qui n'est à la botte d'aucun appareil politique ou syndical, qui
n'a confiance qu'en lui-même, en sa détermination et en sa propre vitalité.
Qu'ils soient d'extrême gauche, de gauche ou qu'ils n'aient
aucun engagement politique, qu'ils soient militants associatifs ou pas, qu'ils
soient syndiqués ou non syndiqués, ceux qui y participent ont en commun de
vouloir être eux-mêmes les acteurs de leur propre mouvement.
Et
ça, pour Raffarin, on comprend que ce soit inquiétant !
Nouvelles
de l’académie de Bordeaux
Ca
discute ça bouge sur le Bassin !
Mardi 3 juin à La Teste, s'est tenue une réunion d' ATTAC
Bassin en liaison avec la Coordination
Bassin Val de l'Eyre pour le retrait du plan Fillon.
JM Harribey, prof d'économie à Bordeaux IV et membre du
conseil scientifique d'ATTAC a discuté avec une centaine de personnes réunies
dans la salle Jean Fleury: on a pu entendre, comprendre et débattre d'une
autre proposition
-
qui tient compte du choix de la répartition des richesses croissantes dans
notre société,
-
qui fait siennes des valeurs telles que solidarité, dignité et droit de bénéficier
d'une retraite méritée, comme l'ont mérité et gagné nos anciens
La 1ere AG
interpro sur le Bassin s'est tenue à la gare de Biganos mardi 4.
Nous avons
occupé le rond point menant aux 3 établissements scolaires à Arcachon hier jeudi
dès 7h30 ; le cortège est ensuite descendu à la mairie ou nous avons été
reçus par un adjoint, et au bureau de Sud - Ouest. Nous étions présents
devant le MEDEF à 11h.
Voici le
tract distribué au rond - point et dans les rues d'Arcachon:
L'
Assemblée Générale Interprofessionnelle, cheminots, énergie, éducation, CEV,
hospitaliers, télécom, syndiqué(e)s et non - syndiqué(e)s, réunie ce jour 4
juin 2003 à Facture Biganos, exige:
-
le retrait du projet Fillon
-
la retraite à 37,5 annuités pour tous, privé - public
-
le retrait des mesures Balladur
-
le maintien des statuts nationaux et des services publics
L'
AG appelle solennellement les Fédérations et Confédérations à lancer
clairement un mot d'ordre de grève générale jusqu'à satisfaction totale des
revendications.
L
'AG s'engage à mener toutes actions interprofessionnelles locales afin
d'informer et d'amener les non - grévistes, non salariés, chômeurs, retraités,
dans la lutte.
Et
à Toulouse, d’après ce que nous dit Myriam, ils ne chôment pas non plus !
1) Le "blocus" de Toulouse s'est bien déroulé.
Peu d'hostilité de la part des automobilistes. Un incident à déplorer, un
"excité" appréhendé par la police. Dans l'ensemble les piquets étaient
bon enfant et on a "bloqué" Toulouse de 7h à 10h30. L'initiative
s'est déroulée en inter-pro.
Nous nous sommes retrouvés ensuite à la place du Capitole. De là les grévistes
sont partis à la cité administrative où tous ont pique-niqué. Ambiance à la
fois festive et combative car en effet on observe une vraie radicalisation du
mouvement.
L'après-midi AG interpro avec 27 secteurs représentés. Bien sûr il ne s'agit
pas de secteurs en grève reconductible "majoritaire"mais le discours
commun c'est : "la grève générale maintenant". Outre les impôts,
la DDE, les territoriaux, les centres de tri etc....il y avait les intermittents
du spectacle, la météo, les universités, des salariés de Motorola...La
volonté de travailler en interpro est maintenant acquise. On a programmé
ensemble une action péage dans les jours qui viennent. Sans doute une action
d'envergure en direction du privé la semaine prochaine.
2) Les cheminots : je suis allée intervenir aux AG des contrôleurs ( jeudi
5/06 ) et des mécanos (aujourd'hui ). J'ai reçu un accueil chaleureux.
Aujourd'hui les contrôleurs et les mécanos ont reconduit la grève jusqu'à
mardi.
3) L'Education Nationale : même « bonne nouvelle » à Toulouse qu'à
Bordeaux, volonté de retirer toutes les journées de grève le plus
rapidement possible ! Malgré tout mobilisation et détermination ne faiblissent
pas. AG ce matin : 400 personnes ( problème de lieu pour se réunir ). Motion
votée : si grève le 12 ( on soumettra au vote à l'AG du 10/06 ), refus
d'aller surveiller le bac, et présence devant les lieux d'examen pour protéger
les grévistes éventuellement réquisitionnés.
Un
nouveau témoignage sur les brutalités des flics de Sarkozy à La Réunion !
5 Juin
La Réunion:
L'insurrection
inventée par Ferry enfante de réelles répressions policières.
Depuis vendredi dernier des manifestants siégeaient tranquillement
devant le rectorat de St Denis pour bloquer son accès jour et nuit. Ce matin à
6h, ils ont été chargés par le GIPN sans sommation. 400 manifestants armés
de leur sac de couchage, 12 cars de policiers armés de fusils flash ball,
matraques.
Les
"mouch'charbon" ont repoussé violemment les personnes à coup de gaz
lacrymogène et matraque jusqu'aux parkings de la cité en face. Les tirs de gaz
intensifs ont atterri sur les voitures, les balcons, dans les appartements des
immeubles. Les réunionnais ont été réveillés par un bruit de guerre. Les
manifestants éparpillés par la première charge ont pu se regrouper et
remonter vers le rectorat. Ils ont essuyé de nouvelles violences. Deux 4x4 ont
foncé dans la foule avec des policiers sur les marche pieds matraquant à tout
va sur leur passage.
Les
affrontements ont duré toute la journée. A 18h ( ici la nuit est tombée) les
syndicats appelaient au repli. Les
risques de "débordements" par les jeunes du Chaudron, quartier
tristement célèbre, étant trop importants. Beaucoup de gens choqués,
manifestants et spectateurs, des blessés, trois à l'hôpital aux dernières
nouvelles. Demain, des manifestants y retournent, peut être avec les dockers en
grève. Le recteur est parti
en voyage et a demandé au préfet de veiller à ce que les examens puissent
bien avoir lieu ! Les moyens employés sont à la mesure de la conception du
projet de société qu'ils mettent en place. La Réunion va t'elle finalement
opter pour l'insurrection dénoncée à tort par Ferry ?
La décentralisation , c’est le démantèlement du service
public : trois exemples de plus !
"C'est
bien simple, avec la politique menée par le président de région Jacques
Blanc, soutenu par le Front national, le Languedoc-Roussillon risque de devenir
le laboratoire des méfaits de la décentralisation en matière éducative",
a déclaré dimanche Marc Fourez, président de la Fédération des conseils
deparents d'élèves de l'Hérault, lors du congrès de la FCPE qui se tient à
Clermont-Ferrand
jusqu'à lundi.
Il
reconnait que "la décentralisation de 1983 s'est traduite par une amélioration
globale de l'état des établissements scolaires dans le pays", après que
l'Etat eut confié aux régions le financement des constructions de lycées, et
aux départements celui des collèges. "Avec deux exceptions", selon
lui, "le
département
de Vendée pour les collèges et la région Languedoc-Roussillon pour les lycées",
pour des raisons de choix politiques délibérés.
La FCPE
estime qu'il manque 10 lycées dans les 5 départements (Pyrénées Orientales,
Hérault, Aude, Gard, Lozère) qui composent le Languedoc-Roussillon,pour se
situer dans la moyenne nationale et répondre à l'affluxdémographiquedans la région.
« On
a un nombre important de jeunes qui sont obligés de redoubler leur 3e, même
avec des notes moyennes comprises entre 12 et 14, par manque de places en lycée",
affirme-t-il, sans toutefois pouvoir donner de chiffres précis.
La région
a pourtant bien construit deux lycées en cinq ans. "Mais les
décisions
sont basées sur le clientélisme politique et le copinage", dénonce M.
Fourez. Exemple frappant selon lui, le récent lycée du Pic Saint-Loup, installé
dans des quartiers résidentiels huppés au nord de Montpellier "contre
l'avis unanime de l'administration de l'éducation nationale, des syndicats de
personnelset
de représentants de parents d'élèves" qui privilégiaient une
implantation
plus
populaire.
"Ce
lycée est un ghetto de riches qui influe lourdement sur la mixité
socialedes
4 ou 5 autres établissements aux alentours, surtout le lycée Jean
Monnet,
qui risque de se transformer en 100% population défavorisée, favorisant ainsi
la ghettoisation", selon lui. "Chez nous, la décentralisation est génératrice
d'inégalités
supplémentaires", dit-il.
En Vendée,
c'est le conseil général, dirigé par Philippe de Villiers (MPF), qui est dans
la ligne de mire de la FCPE: Dix ans de lutte pour obtenir la création d'un
collège public à Aizenay. "M. De Villiers a bloqué le dossiercar il y
avait déjà trois collèges privés dans les environs", dit Georges Dupon
Lahitte,
président de la FCPE. "C'est pour cela que nous sommes opposés à une décentralisation
sans
Garantie
de l'Etat. On ne peut pas l'accepter", dit-il.
En Vendée,
à la Roche-sur-Yon où il y a deux collèges publics pour neuf privés,
"on voit, dans certaines zones pavillonaires peuplées de jeunes parents,
du
démarchage
commercial de collèges privés en concurrence", raconte Nicole Guérin, présidente
de la FCPE du département. "Elle est loin, l'égalité deschances",
ajoute-t-elle.
Dernier
exemple, la Réunion, où de très importantes manifestations anti-décentralisation
ont secoué l'île ces derniers mois: "La région n'aura pas les moyens de
payer ce que l'Etat n'arrive déjà pas à financer. Donc il faudraaugmenter
fortement les impôts ou le recours aux écoles privées", affirme
Hervé
Lauret,
président de la FCPE à la Réunion. "Or nous nous battons pour que le
droit
à
l'éducation gratuite soit un droit pour tous".
Examens :
nous y reviendrons bien sûr en détail mais en attendant , voici une lettre
proposée par Richard , un collègue de la région parisienne :
LETTRE A UN FUTUR BACHELIER
Tu
t’apprêtes à passer un examen que tu prépares depuis des mois… avec sérieux,
ardeur et application, personne n’en doute. Et, comme tout(e) candidat(e) qui
se respecte, tu es stressé(e). Avec, cette année, l’angoisse supplémentaire
de savoir si les épreuves auront lieu, si les sujets qui tomberont auront été
traités et si les copies seront corrigées normalement.
Nous sommes enseignants et grévistes, parfois depuis de
longues semaines. De ceux dont certains médias et tous les ministres ressassent
qu’ils veulent “ prendre les élèves en otage ”, les “ empêcher
d’avoir leurs diplômes ”.
C’est faux : scolarisé(e) depuis douze ans ou plus,
tu as connu des dizaines d’enseignants. Quelle que soit ton opinion sur tel ou
tel, tu sais combien la plupart sont attachés à leurs élèves et, avec leurs
qualités et leurs défauts, font ce qu’ils croient bon pour qu’ils réussissent.
Il
faut que les choses soient claires pour toi, pour tes camarades et pour vos
parents. Les diplômes 2003 seront décernés, les passages en classe supérieure
sont ou seront discutés, les élèves seront
orientés. Pas forcément aux dates habituelles et pas nécessairement selon les
formes prévues, mais ils le seront. Ceux qui prétendent le contraire sont
des politiciens démagogues qui font passer les profs pour des irresponsables et
cherchent à dresser les jeunes contre eux.
Il reste que tant que ce gouvernement n’aura pas retiré
ses projets sur la décentralisation et sur les retraites, véritables
agressions contre la justice sociale et menace sur l’avenir des jeunes générations,
nous resterons en grève. Nous ne surveillerons les épreuves, nous ne
corrigerons les copies, nous ne ferons passer les oraux que quand ces questions
vitales seront réglées.
Nous
savons que ça n’arrange personne. Ni les candidats, ni leurs parents, ni,
pour tout dire, les enseignants eux-mêmes ! Ce n’est pas sans raisons sérieuses
que nous avons déserté les salles de classe pour les boulevards !
Tu l’as sans doute appris par les informations, les
revendications des enseignants (et des autres catégories qui se battent avec
nous) portent sur trois questions :
Mais, en
réalité, même si ces questions ont la plus grande importance et si elles pèseront
lourdement sur l’avenir, la révolte des profs et de tous ceux qui les ont
rejoints a des raisons plus profondes encore. Au-delà des retraites, de la décentralisation
et de la précarité, c’est le type de société dans lequel nous
voulons vivre et faire vivre nos enfants et nos élèves qui est en
cause.
Voilà
des dizaines d’années que pour les salariés et encore plus pour les catégories
les plus défavorisées, tout se dégrade. Quand tes parents ont commencé à
travailler, il y a 20 ou 30 ans, il y avait moins d’un million de chômeurs.
Il y en a aujourd’hui 2,4 millions, un million de RMIstes, des dizaines de
milliers de SDF, des mendiants à chaque coin de rue. Les licenciés étaient
indemnisés à 90% de leur salaire pendant un an. Ils touchent aujourd’hui
57,4% du dernier salaire et ça diminue tous les 3 mois. Presque toutes les
embauches se faisaient sous CDI (contrat à durée indéterminée, embauche “ définitive ”).
Aujourd’hui, 80% des embauches se font sous statut précaire dans le privé
comme dans le public (CDD, intérim, contractuels, CES). On devait travailler
37,5 ans pour une retraite décente (75% du dernier salaire) à 60 ans. Tu
devras travailler 42 ans, jusqu’à 65 ans ou plus, pour une retraite
insuffisante. Demain la Sécurité sociale démantelée
(à la rentrée 2003), et déjà
la législation sociale dévastée, la corruption érigée en système,
la société déglinguée.
La
dévastation sociale, ça suffit. Tous les gouvernements qui se sont succédés
depuis 20 ans ont fait des promesses… et, dans les faits, ils ont
conduit ou accompagné les mesures qui rendaient les pauvres toujours
plus pauvres et les riches toujours plus riches. Il faut mettre un coup d’arrêt
à cette descente, degré par degré, vers toujours plus de pauvreté et de précarité.
C’est,
fondamentalement, le sens de notre grève. Mais ce combat, doit être le tien
aussi et plus largement, celui de la jeunesse. Prépare ton bac ! Mais prépare
aussi le monde dans lequel tu veux vivre, un monde plus juste et plus humain !
Il ne peut pas –il ne doit pas !– être celui du
fric, de la frime et de la loi du plus fort dans les relations entre individus
comme entre pays.
Le
bac 2003 ne sera peut-être pas tout à fait comme les autres. Les épreuves
seront peut-être décalées et aménagées. Mais ce sera un vrai bac. Et, nous
l’espérons, il aura, en plus, le parfum du combat contre la régression
sociale et pour la liberté !
Parents
d’élèves et enseignants demandent des comptes sur les COPSY
A
Toulouse ….
Madame
la Rectrice de l'académie de Toulouse
Madame
la rectrice,
Je me
permets, au nom de la FCPE, d'attirer votre attention sur le déroulement des
commissions d'appel pour les élèves des classes de 6°, 4°,3° et 2, qui vont
avoir lieu dans quelques jours.
Certes
nous n'avons pas été destinataires du courrier que vous avez adressé aux
chefs d'établissements, et nous le regrettons (nous avons déjà eu l' occasion
de vous exprimer notre étonnement de ne pas être destinataires de ce type
d'informations qui ne nous semblent pas relever du « secretdéfense »).
Cependant,
je vous rappelle que nous sommes toujours très vigilants sur le bon déroulement
des commissions d'appel et particulièrement sur le respect, en la matière, des
textes qui garantissent l'égalité de droit et de traitements des élèves et
des familles qui font appel des décisions d'orientation prises à leur endroit
et qui ne leur conviennent pas.
L'arrêté
du 14 juin 1990 définit avec précision la composition des commissions d'appel
et stipule que « le dossier de l'élève est présenté à la commission par un
professeur de la classe à laquelle appartient l'élève et par le conseiller
d'orientation intervenant dans l'établissement scolaire fréquenté par l'élève
»
Nous
serons donc très attentifs à la présence de ces personnels.
Je me
permets de vous rappeler que le tribunal administratif de Toulouse a rendu un
jugement en date du 04/05/1999 annulant la
décision d'une commission d'appel en date du 19 juin 1996 parce que cette « décision
de lacommission d'appel est intervenue en méconnaissance des dispositions
précitées
de l'article 3 » de l'arrêté du 14 juin 1990. (Dossiern°9602206-1) (Absence
du conseiller d'orientation présentant le dossier de l'élève).
En cas
d'absence des personnels précisés par l'arrêté du 14 juin 1990, nous
demanderons donc l'annulation de toutes les décisions qui pourraient être
prises au mépris des textes.
Nous
regrettons que l'entêtement du premier ministre et du ministre de l'éducation
« qui n'est plus nationale », à poursuivre le démantèlement duService
Public d'Education, nous oblige à prendre de telles dispositions.
Recevez,
Madame la rectrice, nos salutations les meilleures.
La présidente
départementale
Et
à Bordeaux au LP Les Chartrons :
Mercredi
4/6, réunion du CA, de routine. On nous propose quelques modifs de détail sur
le réglement intérieur, genre "la" à la place de "une"...
Puis
vient la phrase suivante que le Proviseur propose de supprimer: " ... les
élèves peuvent rencontrer le conseiller d'orientation psychologique, l'infirmière,
le médecin scolaire. Ils sont informés par affichage...". Après
un échange assez vif, un vote confirme le maintien de la phrase, nous
argumentons en faisant valoir que tout cela n'est pas encore décidé et que la
suppression de la phrase anticipe sur les décisions à venir qui dépendent de
l'issue de notre mouvement.
Puis
vient un autre point, anodin aussi: le Rectorat demande que soit votée
une autorisation permettant au Proviseur de recruter les éventuels futurs
"aide-éducateurs", sur quel budget ?, une enveloppe globale,
semble-t-il, attribuée à l'établissement, pas supplémentaire vers
l'autonomie/démantèlement du système éducatif. Nous rejetons cette
proposition, en refusant de voter. Vient l'apothéose, toujours sur injonction
du Rectorat, le Proviseur distribue à tout le monde la " lettre
flash", 7 pages de propagande contre le mouvement de grève
des enseignants concernant la décentralisation.
Pas
de politique à l'école vous avez dit ?! Jean-Paul, le 8/6
MI/SE,
AE ? En colère !
Gironde
Du collectif des étudiants surveillants et aides éducateurs de
Bordeaux
Voici quelques extraits du texte écrit par le collectif. Vous trouverez le texte en entier sur le site du bulletin « en colère »
« Aujourd’hui, le Collectif MI-SE-AE (étudiants surveillants et aides-éducateurs) de
Bordeaux amorce son cinquième mois de résistance. Un certain
nombre d’entre-nous demeure encore en grève reconductible et se refuse à lâcher
prise. Pour l’ensemble des collègues, la volonté de ne pas baisser les bras,
de ne pas « courber l’esprit » reste vivace et le semblant
d’ouverture du tandem Ferry-Darcos (le report de la loi de décentralisation
en septembre) n’entame pas notre conviction, notre refus total d’adhérer à
leur politique de régression sociale.
Si le Collectif se réjouit de voir l’augmentation
croissante de la mobilisation (contre Ferry mais aussi contre Fillon), il tient
à tirer la sonnette d’alarme sur plusieurs faits.
Nous avons déjà alerté l’opinion publique par tracts et
communiqués de presse des diverses pressions que les surveillants et aides-éducateurs
subissaient dans plusieurs établissements. Rétention de note administrative,
rapport et menace de poursuite pour abandon de poste pour les grévistes de
longue durée, chantages psychologiques...
…Poursuivant la lutte, malgré le vote du 08 avril de la
loi d’assistant d’éducation, le Collectif a continué à soutenir le
mouvement grandissant de la grève, appelant toujours à la grève générale,
totale et reconductible, convaincu que l’éducation telle que la proposait le
dandy-philosophe Ferry ne pouvait qu’aggraver la « fracture sociale »,
la précarisation de l’emploi, l’inégalité de chance de réussite...
Aujourd’hui,
le Collectif s’inquiète de lire régulièrement dans les divers tracts
distribués dans les manifestations que le mouvement de grève serait parti le
24 mars, soit deux mois après le début de la lutte.
Ne faisons-nous déjà plus partie de l’Education Nationale ?
Beaucoup
oublient dans ces mêmes tracts de demander l’abrogation de la loi sur les
assistants d’éducation et la titularisation des aides-éducateurs.
Ne faisons-nous déjà plus partie de l’Education Nationale ?
Les
diverses attaques dont nous sommes l’objet risquent de se concrétiser si
l’ensemble de la communauté éducative ne nous apporte pas son soutien.
Comment aurait-elle réagi si ces attaques avaient visé les professeurs ?
Ne faisons-nous déjà plus partie de l’Education Nationale ?
Si, à force de colère et de mobilisation, nous arrivons à
ce que le gouvernement abandonne le projet de décentralisation et de réforme
des retraites,
ce
sera une GRANDE VICTOIRE ! ! !
Néanmoins, cette
victoire ne devra pas masquer le recul social que représente la loi
d’assistant d’éducation.
Néanmoins, cette victoire ne devra pas masquer l’ampleur
d’un autre désastre : des milliers de jeunes privés des moyens de faire
des études. »
Néanmoins, cette
victoire ne devra pas masquer le désarroi de milliers d’emplois-jeunes qui
viendront grossir les rangs des chômeurs.
Agenda de lutte 33
Mardi 10
13 H 30 Rassemblment
place des Quinconces à Bordeaux
Mercredi 10
Réu interpro du
secteur Blanquefort Saint médard à 15 30 salle du CE
de Ford
17 h 30 :
coordination des AG de secteur